Publié le 7 juin 2022

Bourgeon de Porte-Voix

L’interview de Pauline Occelli

Réalisé par Clarissa REALI, le 09 Mai 2022

Fraîchement recrutée comme chargée de mission en urbanisme et concertation à la Ville de Tours, Pauline travaille au sein de la Direction des Grands Projets Urbains (DGPU). Son rôle est de suivre des projets d’aménagement de la ville (ZAC de Monconseil)  et de porter les démarches de concertation avec les habitants comme sur le projet urbain du Haut de la Tranchée. Son implication dans le réseau des Porte-Voix a commencé lors d’un stage auprès du réseau. Désormais, Pauline aimerait continuer à cultiver son implication citoyenne au quotidien. Et si le réseau des Porte Voix devenait une pépinière pour faire éclore son implication citoyenne ?

Le déclic de mon engagement en tant que Porte-Voix

Pauline : “D’abord stagiaire à Villes au Carré et travaillant avec le réseau des Porte Voix, activateurs de citoyenneté, j’ai ensuite effectué mon stage de 5e année à la DGPU de la Ville  de Tours. Je me suis alors rendue compte qu’on y parlait implication citoyenne et qu’il existait ce fil rouge entre mes stages. J’ai réalisé que c’était connecté et que devenir Porte Voix était cohérent avec mon profil d’aménageuse qui évoluait. J’avoue que je ne suis pas encore totalement engagée. Je dois encore ajuster certains équilibres entre ma vie personnelle, ma vie au travail et ma vie associative mais je garde bien cette histoire en tête. Ce sujet d’implication citoyenne rassemble et fait écho à ce que je vis. Donc être Porte Voix a du sens pour moi.

Mon carburant de Porte-Voix, c’est quoi ?

Pauline : “Sans hésiter, je dirais que mon carburant ce sont les rencontres, le lien avec les gens. De voir qu’il y a plein d’habitants qui portent des projets, qui s’impliquent, je trouve que c’est hyper enrichissant. Et de pouvoir les accompagner c’est ça qui me motive au quotidien. Dans les démarches de concertation, on rencontre plein de gens avec des idées mais qui ne le savent pas. Réussir à faire émerger ces idées et les intégrer à un projet qui va les concerner, c’est vraiment gratifiant. On se rend compte qu’il y a plein de liens à faire. Or ce qu’il manque dans le monde, c’est le lien entre les gens !

« Dans les démarches de concertation, on rencontre plein de gens avec des idées mais qui ne le savent pas. Réussir à faire émerger ces idées et les intégrer à un projet qui va les concerner, c’est vraiment gratifiant.”


Si je devais crier mon indignation dans mon porte-voix, je dirais quoi…

Pauline : “Difficile de répondre à cette question. En ce moment, je suis focalisée sur mon travail. Plus jeune j’ai eu une période où beaucoup de choses me frustraient car je me sentais impuissante, notamment sur les sujets politiques. C’est frustrant de voir que les décisions sont prises d’en haut sans tenir compte de  l’avis des habitants. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, je fais un peu abstraction de tout ce qui se passe à l’échelle nationale, où je ne peux pas agir, et j’essaie de me focaliser sur le local et sur mon champ d’action. On se rend compte qu’à l’échelle locale, il y a déjà pas mal de choses à faire !

Je n’oublierai jamais…

Pauline : “Un moment vraiment super que je n’oublierai jamais, c’est ma rencontre avec l’équipe de Villes au carré. Ensuite, je pense aux visios avec les Porte Voix et à toutes les rencontres que j’ai pu faire avec eux. Notamment pour le lancement de Printemps confiné, Automne citoyen lors du festival “Autour des Possibles” organisé par le collectif Indre en Transition à Châteauroux. Après des mois de restrictions sanitaires, c’était une des premières rencontres sur site, avec Dominique de la web télé participative MAP 36 et avec Paola de la Fabrique citoyenne de l’Indre. Autre moment marquant, la clôture de Printemps confiné, Automne citoyen. On était à nouveau bloqué par des contraintes sanitaires et les Porte-Voix ont annulé la fête de clôture prévue dans la salle du Bâteau Ivre à Tours. Alors, on a improvisé un  feu d’artifice en visio pour célébrer numériquement la fin de l’Automne citoyen, à distance, chacun chez soi, … les couleurs, la musique, c’était une bonne ambiance ! Tout cela m’a marqué,  ce sont des moments inoubliables.

« ce sont des petites victoires du quotidien qui peuvent me rendre fière, par exemple quand on arrive à aboutir dans nos projets de concertation avec une centaine d’habitants interrogés et que cela fait une vraie différence ». 

Je l’ai fait et j’en suis fier·e

Pauline : “J’ai envie de dire déjà à titre personnel que  je suis fière d’avoir fini mes études et d’être arrivée jusqu’ici. C’est grâce à Villes au carré et aux Porte-Voix que je me suis lancée dans la concertation. Après, ce sont des petites victoires du quotidien qui peuvent me rendre fière, par exemple quand on arrive à aboutir dans nos projets de concertation avec une centaine d’habitants interrogés et que cela fait une vraie différence. Ou bien lorsque des participants nous remercient entre deux ateliers pour avoir ouvert un espace de dialogue où ils ont la parole. On réalise alors  qu’il y a une réelle nécessité de porter ces démarches de co-construction, et que ce n’est pas juste un concept littéraire. Je pense notamment à  ce que l’on a fait lors des ateliers de co-construction pour l’aménagement du Haut de la Tranchée. Sans compter le fait que cette histoire de concertation est assez nouvelle pour la Ville de Tours. Alors je suis d’autant plus contente de pouvoir y participer.”


Des rencontres spéciales ?

Pauline : “Déjà je voudrais remercier Hélène Delpeyroux, c’est une personne que j’aime beaucoup et qui m’a beaucoup apporté lors de mon stage à Villes au carré, elle fait partie de mes rencontres numéro un ! Après, je peux citer Daniel Herskovitz, Jean-Luc Burgunder et d’autres… des personnes que j’ai rencontrées lors de mon stage et qui sont Porte Voix. Chacun a sa spécificité, un projet qui lui  tient à cœur, c’est toujours très intéressant de discuter avec eux.

Je me sens vraiment utile quand…

Pauline : “Principalement quand je travaille avec les gens, quand je suis dans le concret et l’opérationnel. ”

Un regret ?

Pauline : “Non, à part peut-être, celui d’avoir su assez tard ce que je voulais faire comme travail.


Mon graal de Porte-Voix

Pauline : “Les Porte Voix sont tous différents donc je ne pourrais pas dire ce qu’est un Porte Voix accompli. Pour ce qui me concerne, j’aimerais m’impliquer plus dans les associations pour activer ma vie associative. Peut-être dans des associations comme “quartier libre” : des associations qui organisent des événements festifs et qui font du bien au moral !

Ma devise personnelle de Porte-Voix

Pauline : “Je suis une Porte Voix “ado”, encore en construction. Je me dis finalement peut-être que tous les Porte Voix sont en construction et qu’on apprend de tout et de tout le monde ! Ça serait ça ma devise je pense.

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