Intervenant·es :
- Lisa Humeau, Chargée de projets revitalisation à la Direction Départementale des Territoires du Cher
- Fabien Morin, chef de projet Action Cœur de Ville à Chinon
- Isabelle Valmaggia, Directrice adjointe de l’Aménagement du Territoire-Région Centre Val de Loire
- Stéphane Lesert, Directeur régional adjoint de la Banque des Territoires
Parce qu’elles sont partenariales, transversales et qu’elles s’inscrivent dans le temps long, les démarches de revitalisation nécessitent une coordination et une animation, sous le pilotage des élu·es, pour décliner et mettre en œuvre le programme opérationnel. Cette séquence a permis de préciser les contours de cette mission d’ingénierie territoriale qui complète l’apport plus technique des directions spécialisées ou des bureaux d’études. Pour occuper les fonctions de chef·fe de projet beaucoup de qualités sont requises alliant diplomatie et polyvalence pour intégrer le point de vue de tous les acteurs, à des compétences stratégiques et une bonne maîtrise du cycle de vie des projets.
Chef·fes de projet : des généralistes bien affuté·es !
La DDT18 accompagne de ses conseils les collectivités qui s’engagent dans une démarche de revitalisation. Lisa Humeau souligne que le·la chef·fe de projet est au cœur d’un projet complexe, à l’interface de différents échelons territoriaux, d’une multiplicité d’acteurs et de partenaires. Il s’agit d’une pièce maîtresse pour garantir la cohérence et le déploiement du plan d’actions au bon rythme et en y associant en continu les partenaires, les habitant·es et acteurs du territoire. Son rôle : coordonner, animer, conseiller, superviser. Ainsi, si le profil peut être technique, une grande capacité relationnelle pour travailler en réseau et en équipe est requise. Les personnes qui occupent aujourd’hui ces fonctions en Centre-Val de Loire ont des profils différents, mais toutes et tous portent une approche systémique des projets.
Le témoignage de Fabien Morin, chef de projet Action Cœur de Ville à Chinon a parfaitement illustré la singularité des parcours qui amènent à occuper ces fonctions, en adéquation avec les attentes du territoire concerné. Ici, priorité à l’attractivité commerciale, c’est donc un professionnel ayant une expérience dans ce domaine qui a été recherché. Pour lui permettre de mener à bien l’ensemble de ses missions de chef de projet, une organisation interne a été mise en place, articulant des directions intercommunale et communale. Un positionnement jugé efficace.
Faciliter les liens entre les universités en région et les collectivités
Alors que 99 communes entrent dans le programme Petites Villes de Demain en Centre-Val de Loire, le recrutement de professionnel·es formé·es à la conduite de projets de revitalisation devient un véritable enjeu en région indique Isabelle Valmaggia, directrice adjointe de l’Aménagement du territoire à la Région Centre-Val de Loire. C’est ainsi qu’une réflexion est engagée sous l’impulsion du Président du Conseil régional, visant à faciliter la mise en relation des Universités de Tours et Orléans avec les collectivités. Autrement dit, rapprocher l’offre en compétences (jeunes diplômés et professionnels confirmé·es, anciens étudiants) de la demande des territoires.
La Banque des territoires, un acteur central de la revitalisation des coeurs de villes et bourgs
La Banque des Territoires est mobilisée pour accompagner la réalisation des projets portés par les territoires d’abord au travers d’une offre de prêts de long terme, renouvelée avec le plan de relance indique Stéphane Lesert, directeur régional adjoint. 300 millions d’euros de prêts sont engagés en Centre-Val de Loire. Elle investit également des fonds propres en participant à des sociétés de projets orientées vers 4 axes prioritaires : santé, transition écologique, numérique et attractivité des territoires à enjeux (dont les cœurs de ville et bourgs avec les programmes nationaux Action Cœur de Ville et Petites Villes de Demain). Environ 30 millions d’euros sont engagés en Centre-Val de Loire. Stéphane Lesert précise les modalités de ces aides et le soutien qui peut être apporté aux collectivités avec le service de renseignements offert aux communes de moins de 20 000 habitants (Territoires conseils) et la plateforme numérique de la Banque des Territoires. Il signale aussi une nouvelle implantation de la Banque des Territoires à Tours qui renforce sa présence de proximité.
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