Dans le cadre de l’expérimentation “Et si les quartiers entraient en transition” menée par Villes au Carré avec le soutien de l’ADEME, nous avons rencontré différents acteurs engagés dans les quartiers dont plusieurs de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Les activités de l’ESS, en s’appuyant sur les dynamiques citoyennes et les réseaux d’acteurs locaux, créent des boucles locales de production qui apportent de la plus value aux quartiers et à leurs habitants sur les plans économique, social et environnemental et les inscrivent dans une trajectoire de résilience.
Le séminaire “Politique de la Ville et ESS : vers de nouvelles alliances” du 25 janvier à l’initiative du RTES (Réseau des collectivités territoriales pour une Economie Solidaire) et de l’ANCT (Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires) nous a permis de réfléchir aux moyens de renforcer les coopérations entre acteurs de la transition écologique et acteurs de la politique de la ville.
Elu.es et services de la politique de la ville, du développement économique et de l’ESS, membres des services de l’Etat, acteur.rices associatifs … ont partagé leurs connaissances et expériences pour relever un défi commun : engager davantage la transition dans les quartiers prioritaires (QPV).
Ainsi tout au long de la journée plusieurs questions ont alimenté les réflexions :
- Quelles sont les initiatives de co-construction d’activités avec les acteur.rice.s locaux qui favorisent les transitions ?
- Quelles sont les différentes formes de coopération économique territoriale ?
- Comment favoriser la transversalité entre les différentes politiques publiques ?
- Comment les collectivités peuvent-elles aider à la structuration de filières locales en quartier politique de la ville avec l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) ?
Benjamin Roger (ESS France) a partagé un état des lieux de l’ESS dans les QPV. En France, l’ESS représente un emploi salarié sur 7 (principalement occupés par des femmes) et regroupe 150 000 entreprises employeuses. Dans les QPV, l’ESS représente 17% des emplois (dans les domaines de l’action sociale et médico-sociale, l’éducation populaire, les activités de soutien aux entreprises…) ; des emplois et des activités endogènes et non délocalisables.
Les ateliers ont permis de mettre en avant l’écosystème d’acteurs qui accompagne et finance les activités de l’ESS et d’élaborer des pistes pour favoriser le décloisonnement et les synergies inter acteurs, les coopérations acteurs/habitants/collectivités, la transversalité ESS et politique de la ville.
Porteuse d’une “économie de la sobriété, d’une justice sociale et climatique ainsi que de démocratie” (Mahel Coppey, présidente du RTES), le développement de l’ESS est un atout à conforter pour les quartiers prioritaires.
Pour en savoir plus, retrouvez les ressources diffusées pendant la journée ainsi que les replays sur le site du RTES
