Le 8 février 2024, de nombreux professionnel·les et élu·es issu·es des 453 quartiers en renouvellement urbain ont été accueillis au Dock Pullman d’Aubervilliers pour les 20 ans de l’ANRU. Elisabeth Richez y représentait Villes au Carré, aux côtés de ses homologues du Réseau national des Centres de ressources politique de la ville dont plusieurs sont intervenus dans les débats. On vous raconte !
Cette journée axée sur le futur du renouvellement urbain était également l’occasion de faire le bilan des 20 dernières années de l’action de l’ANRU pour transformer les quartiers prioritaires de la politique de la ville afin d’améliorer le cadre de vie de leurs habitants.
📌 Un des premiers intervenants, Franck Boutté, grand prix de l’urbanisme 2022, fondateur et président de l’atelier d’ingénierie de la ville durable, a souligné l’importance de travailler en priorité sur les logements existants comme premier levier de la transition. Objectif : adapter les bâtiments et les formes urbaines aux changements climatiques en travaillant simultanément sur l’atténuation (déconsommation et décarbonation) et surtout l’adaptation par anticipation.
📌 La journée s’est poursuivie avec quatre tables rondes où chercheurs, élus, habitants, acteurs associatifs et professionnels ont échangé sur les impacts du changement climatique, les enjeux de mixité sociale et de promotion du pouvoir d’agir des habitants.
Le réseau national des Centre de ressources politique de la ville a contribué aux débats via la présentation des résultats de la thèse de doctorat de Maximilien Steindorsson, chargé de mission à RésO villes “ L’effet de la nouvelle offre immobilière non sociale sur la valorisation des quartiers rénovés : une étude dans trois quartiers de l’ouest : Malakoff à Nantes, Kervénanec à Lorient et Les Sablons au Mans”. Présentation en « 5 minutes » suivie par l’intervention de Fabien Bressan, directeur de Labo Cités lors de la 4ème table ronde consacrée à la participation des habitants dans les dynamiques de transformation de leur quartier.
📌 Cette manifestation a permis de partager les avancées permises par le Programme national de rénovation urbaine puis le NPNRU. Ces programmes ont en effet organisé un investissement massif en direction des quartiers populaires, tant sur les plans financier que politique. Toutefois, les échanges ont aussi remis en cause la politique de démolition/ reconstruction des logements, de plus en plus contestée par les habitants.
Jusqu’en 2030, le NPNRU devra avancer sur les copropriétés dégradées, les centres anciens, les grands ensembles… La mobilisation des moyens et la coopération entre les différents acteurs et les habitants devra perdurer car les défis à relever sont importants, dans un contexte difficile mêlant crise du logement, tensions sociales et impacts du changement climatique.
