Publié le 28 avril 2022

Retour sur l’atelier des initiatives GUSP #3

Le terrain d’aventures de Belle-Beille à Angers présenté par les CEMEA et la ville d’Angers

Les CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active) ont fermé leur dernier terrain d’aventures à Paris en 2010 et voilà que de nouvelles expérimentations éclosent un peu partout en France, une trentaine en quelques années, c’est dire si le concept a retrouvé toute son actualité. 

Au cours de son intervention pour le réseau interrégional de la GUSP Centre-Val de Loire, Bretagne et Pays de Loire, Damien Lulé permanent des CEMEA, a présenté les principes qui régissent les terrains d’aventures : la libre activité, la gratuité, la pédagogie du risque (sans se mettre en danger) et une posture d’accompagnement spécifique des animateurs·trices présent·es (3 ou 4 par terrain) : observation des publics, écoute et accueil de la parole, ressource…

Damien Lulé
Damien Lulé – CEMEA

Les terrains mettent à disposition des matériaux de récupération, des outils et enrichissent peu à peu cet environnement selon les besoins. On peut donc fabriquer, réparer, jouer, parler, cuisiner, ne rien faire …Les parents sont les bienvenus autant que les enfants ou les jeunes et les règles sont les mêmes pour tous. Supports de liens nouveaux avec des publics pour la plupart absents des structures et équipements des quartiers, les terrains créent des ouvertures pour aborder les difficultés auxquelles ils sont confrontés.  

Un terrain d’aventure peut-il être aménagé de manière transitoire sur une friche ou sur un espace libéré par des démolitions dans le cadre des NPNRU par exemple ? 

Oui très certainement, pourtant ce n’est pas l’emplacement qui guide le projet mais plutôt le sens qu’on lui donne : à quel public s’adresse-t-on ? quels sont les usages sur le terrain pressenti ? sera-t-il fermé ou traversant ? …

Le choix du terrain, essentiel pour la réussite du projet, nécessite donc un diagnostic préalable en concertation avec les habitants et l’ensemble des acteurs socio-éducatifs du quartier. Une période d’expérimentation suivra pour ajuster ou faire évoluer les choix initiaux. 

Outre le choix du terrain, d’autres conditions doivent être réunies indique Damien Lulé :  

👉 Un portage local fort de la collectivité et du bailleur

👉 Des instances de suivi du projet : pour chaque terrain, 2 instances sont mises en place : un comité de pilotage partenarial qui porte le projet et met en place toutes les passerelles utiles avec les acteurs et structures du quartier et un comité pédagogique

👉 Une formation des animateurs·trices

Le terrain de Belle Beille a été ouvert en 2018, il fonctionne l’été (c’est le cas le plus fréquent), soutenu par les crédits du contrat de ville. Satisfaction affichée du côté des représentantes de la ville qui se réjouissent de voir naître d’autres terrains d’aventure à Angers.


📎 Pour en savoir plus : 

Dans le cadre du cycle Quartiers en chantier RésO Villes et Villes au Carré animent pour le réseau interrégional* des acteurs de la GUSP des ateliers de présentation et d’échanges autour d’initiatives réalisées dans les quartiers de la politique de la ville en lien avec les enjeux de la GUSP.

*Régions Centre-Val de Loire, Bretagne et Pays de Loire


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