Redonner une attractivité résidentielle aux centres-villes et bourgs est l’un des leviers clés de la redynamisation des centralités. La réhabilitation et la mise aux normes des logements vacants figurent parmi les premières réponses. Elles contribuent à redonner vitalité et dynamisme aux centres, à diversifier l’offre, et limitent ainsi l’artificialisation des sols liée à la construction neuve.
Sur quels dispositifs et outils peuvent s’appuyer les acteurs locaux pour recycler les logements vacants ? Comment engager une démarche de remobilisation du parc de logements vacants ? Comment imaginer une seconde vie pour un bâti souvent en mauvais état ?
Les six intervenant·es invité·es à ce 5ème rendez-vous régional ont mis en lumière des méthodes et des outils de diagnostic et d’intervention sur la vacance au service des acteurs territoriaux et partagé des démarches expérimentées, notamment en Région Centre-Val de Loire.
Cette rencontre régionale a été conçue et animée par la Direction de l’Aménagement du territoire de la Région Centre-Val de Loire et Villes au Carré.
Avec 140 000 logements vacants, dont un peu moins de la moitié depuis plus de 2 ans, la région Centre-Val de Loire est avec la Région Bourgogne-Franche-Comté, la région métropolitaine qui présente le plus fort taux de vacance au niveau national.
C’est sur ce constat que Dominique Roullet ouvre la rencontre, indiquant que cette vacance touche plus particulièrement les cœurs de bourgs et cœurs de villes et que le Sud de la région est particulièrement impacté.
Dominique Roullet appelle à la mobilisation de tous, propriétaires privés, collectivités locales, habitant·es et opérateurs pour reconquérir ce bâti vacant, soulignant l’intérêt de ces rendez-vous pour identifier et valoriser de bonnes pratiques. Si le recyclage de la vacance vise en premier lieu le regain des centralités avec une offre de logements en proximité des commerces et services, il va aussi répondre à des objectifs de mixité sociale pour accueillir tout type de ménages : propriétaires, locataires, personnes âgées ou jeunes. Il permet aussi de réduire l’artificialisation des sols, contribuant ainsi à l’objectif inscrit dans le SRADDET de tendre vers un solde de zéro artificialisation à l’échelle régionale en 2040 (l’objectif réglementaire national étant fixé à 2050).
Pour cela, il va falloir engager de grosses transformations du bâti ancien vacant pour répondre aux exigences de confort et de performance thermique actuelles et proposer une offre alternative au modèle du pavillon avec jardin : reconfigurations du bâti/des îlots, démolition – reconstruction, création d’espaces extérieurs privatifs…Pour redevenir attractifs, les cœurs de villes et bourgs des villes petites et moyennes ont des atouts à faire valoir. Il n’y a pas de recette miracle indique Dominique Roullet, mais des solutions à adapter aux contextes, plus denses ou plus desserrés, en fonction des caractéristiques locales du bâti, du marché du logement, du tissu d’acteurs locaux et de la situation économique et sociale locale.
🎥 Replay vidéo de l’ouverture par Dominique Roullet 👇
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Contact
Marie-Noëlle Pinson, directrice adjointe de Villes au Carré. marienoelle.pinson@villesaucarre.org 07 69 31 82 48